Facturation électronique en France : pourquoi la certification PA (ex-PDP) change la donne — et où en sommes-nous
Introduction
La transition vers la facturation électronique est sur toutes les lèvres des DAF et des dirigeants de PME. Entre acronymes, dates butoir et promesses commerciales, il est facile de s’y perdre. Récapitulons simplement : ce qui s’appelait PDP est devenu PA (Plateforme Agréée), et la France impose désormais une conformité plus stricte — pas uniquement technique, mais aussi certifiée.
Après une question posée lors des fameuses Q&A de Odoo Insider présenté par Antoine Huvelle, voici l’état des lieux, les raisons du délai et ce que cela implique pour les entreprises.
1. PA ≠ simple point d’accès : ce que la France demande
Dans plusieurs pays, l’utilisation d’un point d’accès (PEPPOL / service d’acheminement) suffit pour être compatible : techniquement envoyer la facture via ce canal rend la facture « interopérable ». En France, le cadre va plus loin : il faut pouvoir transmettre la facture à l’administration et garantir la traçabilité via une plateforme reconnue — d’où l’obligation d’être PA certifié. Cela implique des normes de sécurité et de conformité (ISO) que tous les opérateurs ne possèdent pas.
2. Technique OK — mais la certification, c’est administratif… et long
Notre équipe disposait déjà du point d’accès et de l’expérience opérationnelle. Le blocage n’était donc pas technique mais lié aux exigences de certification : SOC 1 & 2 détenu par Odoo ne suffit pas, la France demande une certification ISO spécifique : ISO/IEC/27001. Démarrer une démarche ISO prend du temps et des ressources : audits, adaptations, preuves opérationnelles — d’où un décalage entre la disponibilité technique et l’autorisation officielle de publication comme PA.
3. Pourquoi les intermédiaires ne sont pas la solution miracle
Certains opérateurs « vendent » une compatibilité via leur propre PA, mais cela a un coût par facture. Nous avons négocié des options, mais les prix restaient élevés (≈ 0,10 € / facture). À l’échelle d’une PME qui émet des centaines ou milliers de factures, cela devient vite prohibitif. L’objectif a donc été de maintenir un service accessible — voire gratuit — pour les plus petits, ce qui rendait l’option intermédiaire non viable.
4. Où en sommes-nous et quel calendrier ?
La certification ISO est lancée depuis janvier. Nous sommes confiants dans le calendrier : obtention prévue en octobre, juste après la sortie de la version 19. Il y a une date importante à garder en tête : la France a fixé une échéance en septembre 2026; cependant, la publication officielle des solutions compatibles dépend de l’obtention effective de la certification. Bonne nouvelle pour nos clients : nous avons le savoir-faire technique, la démarche de conformité est en cours, et l’objectif est d’être en ordre en temps utile.
Conclusion — ce que cela signifie pour vous
Pas de panique : si vous êtes client, votre solution sera mise en conformité sans coût caché supplémentaire. Si vous n’êtes pas encore prêt ou si vous vous interrogez sur l’impact de ces évolutions sur vos flux comptables, nous pouvons réaliser un audit rapide du processus de facturation et proposer un plan d’action. L’important est d’anticiper, mais aussi d’exiger des acteurs une transparence sur le coût réel par facture.
Et si vous avez un doute, contactez nous. Nexelans et Sudokeys vous accompagneront dans votre mise en conformité qui doit avoir lieu avant septembre 2026.
La vidéo complète du 31 juillet